Il existe des lieux qu’on appelle « les objets trouvés » où attendent les objets perdus. Ce sont des endroits abandonnés et pourtant plein de promesses, des endroits où le temps paraît suspendu. Il existe peut-être aussi, quelque part, une salle des « gens trouvés » pour les gens perdus. Un lieu oublié, poussiéreux et plein de promesses.  Dans ce lieu où le temps est suspendu, quatre hommes sortent d’un placard. Ils s’installent à côté de femmes inanimées et de mannequins.

Ecole, mariage, guerre, grossesse, accouchement, la mort, etc. Volkantornado fait surgir des scénettes muettes qui s’enchaînent tel un cadavre exquis, dans une bouffonnerie absurde où le grotesque se dispute avec tragique. Comme un volcan en éruption, ce projet libère l’imaginaire du spectateur comme une tornade qui l’entrainerait dans une aventure inoubliable.La metteuse en scène s’inspire des heures sombres de son pays natal, la Pologne, qu’elle mêle aux joie et peines du quotidien pour nous faire vivre, une fresque de vie décalée, enjouée et absurde.

L’infantilisation, la manipulation, la surveillance paranoïaque et absurde, l’emprise des hommes sur les femmes, le bâillonnement de la liberté d’expression émergent. Les scènes sont cocasses, surréalistes et désarticulées, rythmées par des musiques de fanfare, répétitives, sur lesquelles les personnages uniformisés marchent en cadence, dansent de façon désordonnée, mangent des chaînes, accouchent de cailloux ou jouent à une pétanque macabre. Le clownesque et le mortifère vont main dans la main, tels des jumeaux, et il y a là du rire qui vous serre le cœur.

Tout public ( accessible aux personnes sourdes)

Durée : 1h 15

Mise en scène : Katarzyna Kurzeja

Avec : Joris Laduguie, Antoine Toulemonde, Thomas Niklos, Gabriela Mercado, Richard Louis  et Katarzyna Kurzeja

Aide à la production : la Gare aux Artistes, la Fabrique Culturelle, la Mairie de Toulouse, l’Institut Polonais de Paris, le Consulat de Pologne à Lyon.

 

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